Marrakech, 03 mai 2013 (MAP) – La médecine de la reproduction et de la fertilité souffre au Maroc de l’absence d’un cadre juridique et d’un code éthique régissant cette spécialité médicale, a affirmé, vendredi à Marrakech, le secrétaire général de la Société Méditerranéenne de médecine de la reproduction (MSRM-Mediteranean society of reproductive medecine), Omar Sefrioui.
« Le Maroc se trouve dans l’obligation de se doter de lois qui doivent clarifier les pratiques légales et celles non autorisées dans cette spécialité « , a-t-il déclaré à la MAP en marge du 11ème congrès de la MSRM dont les travaux se tiennent du 2 au 4 mai dans la cité ocre.
Il a tenu à rappeler que l’Islam est l’une des premières religions monothéistes à avoir légalisé et autorisé la fécondation in-vitro en utilisant les cellules du mari et de l’épouse.
Et de poursuivre que les couples subissant la technique médicale de la fécondation in-vitro sont confrontés à des problèmes de prise en charge par les assurances maladie, étant donné que cette technique médicale est très coûteuse, sachant que l’infertilité n’est pas encore considérée au Maroc comme étant une maladie.
Omar Sefrioui, qui est professeur gynécologue et spécialiste de la fertilité, a fait savoir qu’un couple sur sept a un problème d’infertilité au Maroc, déplorant que cette question reste encore un tabou.
Par ailleurs, il a fait observer que le Maroc est le premier pays du Maghreb qui s’est doté d’un centre capable de réaliser des diagnostics génétiques aux couples, une structure , a-il dit, qui bénéficiera aux couples souffrant de maladies génétiques, ajoutant dans ce le même sens que le Maroc est doté actuellement de 16 centres de la fécondation assistée répartis à travers tout le territoire national et qui sont capables de mettre en pratique la technique médicale de la fécondation in-vitro.
Concernant toujours cette discipline médicale, Dr. Omar Sefrioui a noté qu’elle a accompli de grandes avancées aux niveaux de la prise en charge et génétique, puisque la fécondation in-vitro a ouvert plusieurs voies dont le diagnostic génétique préimplantatoire.
Organisée en partenariat avec la Société marocaine de fertilité et de contraception, la 11e édition du congrès annuel de la MSRM connait la participation de près 600 spécialistes nationaux et internationaux de la fertilité venus de plus 18 pays.
Au programme de cette manifestation scientifique figurent des cours, des workshops et des plénières portant sur la fertilité et touchant aussi bien le volet chirurgicale et médical que le biologique ainsi que les dernières avancées dans ce domaine. (MAP) FB—BR TE